MIGRAINE de L'ENFANT (fréquent)
C'est la première cause de céphalée récurrente chez l'enfant
Clinique:
Age:
les migraines commencent entre 5 et 10 ans.
Signes prémonitoires::
pâleur dans 3/4 des cas.
cerne sous les yeux.
fatigue.
irritabilité
Céphalée:
elle est différente de celle de l'adulte.
c'est une céphalée plus brève: 1 à 3 heures, rarement 24 ou 48 heures.
c'est le plus souvent une céphalée frontale ou une céphalée temporale.
c'est le plus souvent une céphalée bilatérale.
c'est une céphalée compressive plutôt que pulsatile.
elle est modérée ou sévère.
elle est aggravée par l'exercice physique.
l'enfant arrête ses activités, il peut être léthargique.
phonophobie et photophobie peuvent être présentes comme chez l'adulte.
parfois osmophobie: intolérance aux odeurs.
Critères de l'IHS pour confirmer une migraine de l'enfant:
Il faut 5 crises ayant les caractères suivants: 1) Céphalées durant 1 heure à 72 heures en l'absence de traitement. 2) Céphalées ayant au moins 2 des caractères suivants: céphalée bilatérale ou unilatérale céphalée compressive ou pulsatile céphalée modérée ou sévère céphalée aggravée par l'effort physique 3) Lors des céphalées, présence d'au moins un des signes suivants: nausées et/ou vomissements photophobie et/ou phonophobie 4) Examen clinique normal |
Formes cliniques:
migraine avec aura:
une aura est présente dans 25% des cas.
elle peut précéder, être concomitante ou suivre la céphalée.
l'aura la plus fréquente est, comme chez l'adulte une aura visuelle.
l'aura peut aussi être une hémiparésie pouvant durer jusqu'à 24 heures.
migraine vestibulaire::
accès de vertige sévère durant quelques minutes ou quelques heures.
ce vertige paroxystique est accompagné ou non de vomissements.
ce vertige est souvent un précurseur de la céphalée.
la migraine vestibulaire débute entre 2 et 4 ans.
elle régresse vers la 5è année.
migraine abdominale:
elle représente un tiers des cas des migraines de l'enfant.
douleurs abdominales médianes récurrentes de 1 à 72 heures.
avec pâleur, anorexie, nausées, vomissements.
les vomissements peuvent durer plusieurs jours.
la migraine abdominale peut être isolée sans céphalée.
elle débute vers l'âge de 7 ans.
migraine hémiplégique familiale.:
elle comporte un trouble moteur associé à un autre trouble de l'aura.
3 gènes sont connus.
il existe des formes sporadiques.
torticolis paroxystique bénin du nourrisson:
dystonie cervicale avec inclinaison latérale de la tête.
ce torticolis dure quelques heures à quelques jours.
Faire remplir un calendrier des crises:
pour identifier les facteurs déclenchants.
pour évaluer la gravité.
pour repérer un abus médicamenteux.
on ne retient le diagnostic de migraine qu'après la 5e crise.
Faire une enquête sur les céphalées dans la famille:
antécédents familiaux de migraine 8 fois sur 10.
Formes cliniques:
migraine associée à une céphalée de tension.
vomissements cycliques de l'enfant, ils seraient une forme de migraine.
Complication:
la céphalée chronique quotidienne par abus de médicaments existe à cet âge.
l'absentéisme scolaire peut être important.
Evolution:
les migraines de l'enfant ont tendance à s'améliorer avant l'âge adulte.
Alerte:
Céphalée brutale, en coup de tonnerre. Céphalée avec fièvre. Anomalie neurologique différente de l'aura habituelle, trouble de la conscience. Céphalée avec HT intracrânienne: diplopie, vomissements en jets. Céphalée avec trouble endocrinien: aménorrhée, galactorrhée, diabète insipide. Céphalée continue d'intensité croissante. Céphalée après un traumatisme crânien. |
X ne pas confondre avec les autre céphalées récurrentes de l'enfant.
Examens complémentaires:
Le diagnostic de migraine est purement clinique.
l'IRM du cerveau n'est justifié que dans les cas suivants:
enfant de moins de 6 ans exprimant mal ce qu'il ressent.
présence de signes neurologiques associés.
modification de la fréquence ou du caractère d'une céphalée habituelle.
changement du comportement de l'enfant.
ou cassure de la courbe de croissance.
Causes et corrélations:
Antécédents familiaux de migraine.
Déclencheurs:
stimuli émotionnels, contrariété, films d'épouvante, absence des parents.
surmenage scolaire: vérifier si les céphalées cèdent pendant les vacances.
manque de sommeil ou excès de sommeil.
stimuli sensoriels: chaleur, froid, bruit, excès de luminosité, odeurs.
jeux vidéo.
sport, effort physique intense.
transports.
jeune prolongé, hypoglycémie.
épisode fébrile.
Le délai est de moins de 3 heures entre le déclencheur et la crise.
Les facteurs alimentaires sont exceptionnels chez l'enfant.
Prévention:
Elle consiste à repérer et à éliminer les facteurs déclenchants.
Orientation thérapeutique:
Dans tous les cas:
utiliser les petits moyens au cours d'une crise:
repos dans une pièce calme et à l'abri de la lumière.
compression des artères temporales.
port de verres teintés.
bien s'hydrater.
application d'une vessie de glace sur la tête ou sur la nuque.
le sommeil, lorsqu'il est possible, est un bon traitement de la migraine.
rassurer l'enfant et sa famille:
sur la nature bénigne de la migraine.
sur l'évolution souvent favorable.
mode de vie équilibré:
alimentation équilibrée sans sauter de repas.
sommeil suffisant, éviter le surmenage.
activité physique modérée avec exercices d'endurance.
noter les médicaments pris, pour dépister une surconsommation.
Traitement de la crise de migraine:
le paracétamol est généralement insuffisant.
ibuprofène solution 20mg/mL, 10mg/kg par prise, 30mg/kg/j.:
c'est le traitement de première intention à administrer au début de la crise.
renouvelable après un minimum de 2 heures.
ou sumatriptan spray à 10mg: 1 seule pulvérisation nasale, à partir de 12 ans:
renouvelable après un minimum de 2 heures.
à l'école, c'est le triptan le plus facile à prendre.
le traitement doit être pris le plus tôt possible, dès le début de l'accès.
Traitement de fond de la migraine:
commencer par un traitement de fond non médicamenteux:
la relaxation peut atténuer les crises et les espacer.
l'hypnose ou les thérapies cognitivo-comportementales sont aussi efficaces.
médicaments:
aucun traitement de fond n'a prouvé son efficacité chez l'enfant.
risque de céphalée chronique quotidienne pour > 2 prises d'antalgique/sem.
en cas d'échec:
amitriptyline, 1mg/kg de poids.
ou propranolol 40mg sécable, 1 à 2 mg/kg/j. chez l'enfant > 12 ans.
ces médicaments ne sont pas validés, ils doivent rester exceptionnels.
Liaison avec l'école:
préciser que l'enfant peut prendre un médicament désigné à la demande.
projet d'accueil individualisé (PAI).
______________________________________________________________
ibuprofène suspension buvable: 20mg/mL: Advilmed 20mg/ml
sumatriptan spray à 10mg: Imigrane spray à 10mg
paracétamol: doliprane 100mg, 150, 200 ou 300mg poudre pour solution buvable
amitriptyline: Laroxyl gouttes 40mg/mL
propranolol 40mg sécable: Propranolol 40 Teva
MIGRAINE de L'ENFANT (fréquent)
C'est la première cause de céphalée récurrente chez l'enfant
Clinique:
Age:
les migraines commencent entre 5 et 10 ans.
Signes prémonitoires::
pâleur dans 3/4 des cas.
cerne sous les yeux.
fatigue.
irritabilité
Céphalée:
elle est différente de celle de l'adulte.
c'est une céphalée plus brève: 1 à 3 heures, rarement 24 ou 48 heures.
c'est le plus souvent une céphalée frontale ou une céphalée temporale.
c'est le plus souvent une céphalée bilatérale.
c'est une céphalée compressive plutôt que pulsatile.
elle est modérée ou sévère.
elle est aggravée par l'exercice physique.
l'enfant arrête ses activités, il peut être léthargique.
phonophobie et photophobie peuvent être présentes comme chez l'adulte.
parfois osmophobie: intolérance aux odeurs.
Critères de l'IHS pour confirmer une migraine de l'enfant:
Il faut 5 crises ayant les caractères suivants: 1) Céphalées durant 1 heure à 72 heures en l'absence de traitement. 2) Céphalées ayant au moins 2 des caractères suivants: céphalée bilatérale ou unilatérale céphalée compressive ou pulsatile céphalée modérée ou sévère céphalée aggravée par l'effort physique 3) Lors des céphalées, présence d'au moins un des signes suivants: nausées et/ou vomissements photophobie et/ou phonophobie 4) Examen clinique normal |
Formes cliniques:
migraine avec aura:
une aura est présente dans 25% des cas.
elle peut précéder, être concomitante ou suivre la céphalée.
l'aura la plus fréquente est, comme chez l'adulte une aura visuelle.
l'aura peut aussi être une hémiparésie pouvant durer jusqu'à 24 heures.
migraine vestibulaire::
accès de vertige sévère durant quelques minutes ou quelques heures.
ce vertige paroxystique est accompagné ou non de vomissements.
ce vertige est souvent un précurseur de la céphalée.
la migraine vestibulaire débute entre 2 et 4 ans.
elle régresse vers la 5è année.
migraine abdominale:
elle représente un tiers des cas des migraines de l'enfant.
douleurs abdominales médianes récurrentes de 1 à 72 heures.
avec pâleur, anorexie, nausées, vomissements.
les vomissements peuvent durer plusieurs jours.
la migraine abdominale peut être isolée sans céphalée.
elle débute vers l'âge de 7 ans.
migraine hémiplégique familiale.:
elle comporte un trouble moteur associé à un autre trouble de l'aura.
3 gènes sont connus.
il existe des formes sporadiques.
torticolis paroxystique bénin du nourrisson:
dystonie cervicale avec inclinaison latérale de la tête.
ce torticolis dure quelques heures à quelques jours.
Faire remplir un calendrier des crises:
pour identifier les facteurs déclenchants.
pour évaluer la gravité.
pour repérer un abus médicamenteux.
on ne retient le diagnostic de migraine qu'après la 5e crise.
Faire une enquête sur les céphalées dans la famille:
antécédents familiaux de migraine 8 fois sur 10.
Formes cliniques:
migraine associée à une céphalée de tension.
vomissements cycliques de l'enfant, ils seraient une forme de migraine.
Complication:
la céphalée chronique quotidienne par abus de médicaments existe à cet âge.
l'absentéisme scolaire peut être important.
Evolution:
les migraines de l'enfant ont tendance à s'améliorer avant l'âge adulte.
Alerte:
Céphalée brutale, en coup de tonnerre. Céphalée avec fièvre. Anomalie neurologique différente de l'aura habituelle, trouble de la conscience. Céphalée avec HT intracrânienne: diplopie, vomissements en jets. Céphalée avec trouble endocrinien: aménorrhée, galactorrhée, diabète insipide. Céphalée continue d'intensité croissante. Céphalée après un traumatisme crânien. |
X ne pas confondre avec les autre céphalées récurrentes de l'enfant.
Examens complémentaires:
Le diagnostic de migraine est purement clinique.
l'IRM du cerveau n'est justifié que dans les cas suivants:
enfant de moins de 6 ans exprimant mal ce qu'il ressent.
présence de signes neurologiques associés.
modification de la fréquence ou du caractère d'une céphalée habituelle.
changement du comportement de l'enfant.
ou cassure de la courbe de croissance.
Causes et corrélations:
Antécédents familiaux de migraine.
Déclencheurs:
stimuli émotionnels, contrariété, films d'épouvante, absence des parents.
surmenage scolaire: vérifier si les céphalées cèdent pendant les vacances.
manque de sommeil ou excès de sommeil.
stimuli sensoriels: chaleur, froid, bruit, excès de luminosité, odeurs.
jeux vidéo.
sport, effort physique intense.
transports.
jeune prolongé, hypoglycémie.
épisode fébrile.
Le délai est de moins de 3 heures entre le déclencheur et la crise.
Les facteurs alimentaires sont exceptionnels chez l'enfant.
Prévention:
Elle consiste à repérer et à éliminer les facteurs déclenchants.
Orientation thérapeutique:
Dans tous les cas:
utiliser les petits moyens au cours d'une crise:
repos dans une pièce calme et à l'abri de la lumière.
compression des artères temporales.
port de verres teintés.
bien s'hydrater.
application d'une vessie de glace sur la tête ou sur la nuque.
le sommeil, lorsqu'il est possible, est un bon traitement de la migraine.
rassurer l'enfant et sa famille:
sur la nature bénigne de la migraine.
sur l'évolution souvent favorable.
mode de vie équilibré:
alimentation équilibrée sans sauter de repas.
sommeil suffisant, éviter le surmenage.
activité physique modérée avec exercices d'endurance.
noter les médicaments pris, pour dépister une surconsommation.
Traitement de la crise de migraine:
le paracétamol est généralement insuffisant.
ibuprofène solution 20mg/mL, 10mg/kg par prise, 30mg/kg/j.:
c'est le traitement de première intention à administrer au début de la crise.
renouvelable après un minimum de 2 heures.
ou sumatriptan spray à 10mg: 1 seule pulvérisation nasale, à partir de 12 ans:
renouvelable après un minimum de 2 heures.
à l'école, c'est le triptan le plus facile à prendre.
le traitement doit être pris le plus tôt possible, dès le début de l'accès.
Traitement de fond de la migraine:
commencer par un traitement de fond non médicamenteux:
la relaxation peut atténuer les crises et les espacer.
l'hypnose ou les thérapies cognitivo-comportementales sont aussi efficaces.
médicaments:
aucun traitement de fond n'a prouvé son efficacité chez l'enfant.
risque de céphalée chronique quotidienne pour > 2 prises d'antalgique/sem.
en cas d'échec:
amitriptyline, 1mg/kg de poids.
ou propranolol 40mg sécable, 1 à 2 mg/kg/j. chez l'enfant > 12 ans.
ces médicaments ne sont pas validés, ils doivent rester exceptionnels.
Liaison avec l'école:
préciser que l'enfant peut prendre un médicament désigné à la demande.
projet d'accueil individualisé (PAI).
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ibuprofène suspension buvable: 20mg/mL: Advilmed 20mg/ml
sumatriptan spray à 10mg: Imigrane spray à 10mg
paracétamol: doliprane 100mg, 150, 200 ou 300mg poudre pour solution buvable
amitriptyline: Laroxyl gouttes 40mg/mL
propranolol 40mg sécable: Propranolol 40 Teva